【时政】卢沙野大使接受法兰西24电视台专访

来自: 旅法华人战报 0 0 2020-06-28

2020年6月19日,驻法国大使卢沙野接受法兰西24电视台专访,就中国抗疫、中美关系、中加关系、中澳关系、涉港等问题介绍情况,阐述观点。采访实录如下:
记者:您好,非常感谢卢沙野大使今天参加法兰西24电视台的《访谈》节目。
卢大使:您好,贝海尔曼先生。
记者:首先关于新冠肺炎疫情,中国首都北京的形势曾被形容为“十分严峻”,前几日关闭了学校,机场航班也大幅减少,现在官方好像又宣称已控制住疫情。我们不太清楚形势总归如何?您能否向我们介绍?
卢大使:根据我了解的信息,每天有二十几例新增确诊病例,流行病专家表示疫情已经得到控制,我相信这一判断。您知道,中国有应对疫情的丰富经验,卫生防控体系得到很大完善,我们有信心很好地控制疫情。尽管学校关闭了,但中高考仍将按计划在7月初举行。
记者:中国在只有几十个病例的情况下称形势严峻是不是一种过度反应?是不是也是为了表明中国有能力应对疫情?因为疫情刚发生时中国的应对遭到了批评。
卢大使:我认为这源于中欧应对疫情的方式不同。这表明中国中央和地方各级政府认真严肃对待疫情,我们从首要时间采取措施,从一开始遏制疫情扩散。
记者:您认为欧洲政府应对不够认真严肃?
卢大使:这不是我的意思,我的意思是中国政府高度重视并极为严肃对待疫情。
记者:大使先生,关于国际形势,中国外长提出“中美间新冷战”的说法,中美间冲突越来越多,目前还是言语上的争执。美国总统特朗普表示美国经济与中国彻底脱钩仍是政策选项,这是很直接的威胁。
卢大使:冷战不是中国所希望的。中国外长想说的是我们不愿意发生“新冷战”。中国一贯奉行独立自主的和平外交政策,始终致力于与美方建立协调、合作、稳定的中美关系。即便特朗普政府想要与中国脱钩,但这不是我们的政策,而且这也是不可能的。如果美国采取这一政策,只会搬起石头砸自己的脚。
记者:但我们看到,特朗普政府采取了很多经济制裁和其他制裁措施,在疫情和其它问题上越来越严厉地指责中国,而中国的反应也越来越强烈。您不担心有一日之内中美关系失控吗?口头的冲突会不会变成更严重的冲突?换句话说,我们是不是处于危险区?
卢大使:是存在这种危险。实际上是美国对中国发起舆论攻击,炒作针对中国的谣言和谎言。中国不得不进行自卫,捍卫国家的尊严、名誉和利益。我认为,中国始终愿同美国开展各领域正常交往合作,维护稳定的双边关系。
记者:另一个话题,关于中加紧张关系,周五中国以间谍罪起诉两名被拘18个月的加拿大人,加方认为这是对加拿大应美方要求对华为首席财务官孟晚舟进行引渡程序的报复。中方这么做是向加方施压吗?
卢大使:谈到加拿大,我有很多要说的。
记者:您曾担任中国驻加拿大大使。
卢大使:是的。我对加拿大有着很深厚友好的感情,我深爱这个国家和它的人民。我在加拿大遇到的所有人都很友好、诚恳,我结交了很多朋友。我同加拿大外交部的同事保持着非常紧密、友好的经常性联系。即使在孟晚舟事件之后,我们双方在这个问题上有时会有尖锐的交锋,但我们知道是为了捍卫各自国家的利益,维护本国政府的立场,会谈之后我们仍是朋友。中国人民因为两位人物而对加拿大怀有深厚友好感情,一位是白求恩医生,另一位是老特鲁多总理,他们为促进中加两国人民间的友好关系做出了重要贡献。关于孟晚舟事件,我认为这是加拿大政府犯下的严重错误。我对两国关系因此受到冲击感到难过。
记者:中国以间谍罪起诉加拿大公民是出于报复吗?
卢大使:中国起诉两名加拿大公民与此并不相关。中国是法治国家,尊重司法系统独立。我们一贯依法行事,并不是为了报复。
记者:好的。另一个问题涉及中澳紧张关系。澳大利亚周五表示,该国政府机构和企业遭受到一个手段高超的国家主体发起的大规模网络攻击,很多人认为澳大利亚总理所指的国家是中国。
卢大使:在处理双边关系时,各国应当相互尊重。在指责别国时,应该拿出真凭实据,而不应该信口开河。中国是网络犯罪、网络窃密的受害者,而不是发起者。你也了解美国的棱镜计划及其他网络攻击计划。
记者:您否认澳大利亚的指控?
卢大使:当然,中国从未对别国进行过网络窃密活动。
记者:七国集团外长本周发表联合声明指责中国将于不久后制定的香港国家安全法。中方此举备受争议,七国集团成员国一致谴责中国。
卢大使:这是对中国内政赤裸裸的干涉。香港国家安全立法属于中国中央政府事权,与其他国家无关。寰球各国均重视本国国家安全。香港属于中国领土,中国国家安全自然也应该涵盖香港。
记者:这意味着香港“一国两制”制度的终结吗?
卢大使:相反,这恰恰是对“一国两制”原则的完善。因为国家安全属于中央事权,所以涉港国安立法并不影响香港特别行政区的高度自治。
记者:因此您否认这些指责?
卢大使:当然。香港国家安全立法并不影响香港市民的个人权利和自由。立法针对四种主要犯罪行为,即分裂国家、颠覆国家政权、恐怖活动、勾结外国或者境外势力危害国家安全等,这些并不涉及市民的个人自由。只要不触犯国家安全法,就不必担心受到该法惩处。很多欧洲人担心香港国家安全法的实施会影响外商投资,但在我看来正好相反。近期网易、京东两家中国互联网巨头上市港交所,筹得大量资金,说明国安法能促进香港投资环境的改善。
记者:感谢大使先生,很遗憾我们没有时间谈论其他议题了。再次感谢您接受法兰西24电视台的采访。
卢大使:谢谢。
 
法兰西24电视台是法国全天候播报国际新闻的电视台,使用法语、英语、阿语、西语4种语言向全球播出。

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Interview de l'Ambassadeur 

LU Shaye par France 24


Le 19 juin 2020, l'Ambassadeur LU Shaye a été interviewé par France 24. Voici la transcription de l'interview :

Q : Bonjour et bienvenue dans l'entretien sur France 24. Notre invité aujourd'hui est LU Shaye, qui est l'ambassadeur de la République populaire de Chine en France. Monsieur l'Ambassadeur, merci beaucoup d'être avec nous.

R : Bonjour Monsieur PERELMAN.

Q : On va commencer par l'épidémie de coronavirus, à Pékin dans votre capitale, la situation avait été qualifiée d'« extrêmement préoccupante ». Il y a quelques jours, on a vu la fermeture des écoles, on a vu les aéroports avec beaucoup moins de vols. Maintenant, les autorités semblent dire que tout est sous contrôle. Alors on a du mal à comprendre quelle est la situation exacte. Est-ce que pouvez-vous nous expliquer ?

R : D'après ce que je reçois comme informations, chaque jour, on compte encore quelque vingtaine de cas confirmés. Mais d'après les épidémiologistes, la situation est sous contrôle. J'en crois, parce que vous connaissez que la Chine a déjà beaucoup d'expériences à faire face à ce genre de situation. Et le système de prévention et de contrôle sanitaire est beaucoup plus perfectionné. On a la confiance de contrôler parfaitement la situation. Même si les écoles sont fermées, mais est-ce que vous remarquez que les concours des écoles secondaires et universitaires qui sont prévus au début du mois de juillet, ne sont pas annulés ?

Q : Mais est-ce que ce n'était pas un petit peu une « surréaction » de dire que c'était extrêmement grave ? On parle de quelques dizaines de cas. Est-ce que ce n'est pas une façon aussi pour la Chine de montrer qu'elle est capable de réagir, parce qu'on sait qu'elle a été critiquée pour la première réaction à l'apparition du virus ?

R : Je pense que c'est la différence entre les approches de la Chine et des pays européens. Cela signifie que le gouvernement chinois et les gouvernements de divers échelons en Chine prennent au sérieux cette épidémie. Notre approche est de s'attaquer au premier temps au virus pour endiguer la propagation du virus depuis le début.

Q : Les gouvernements européens ne sont pas sérieux et n'ont pas été assez sérieux, d'après vous ?

R : Ce n'est pas ce que je veux dire. Je veux dire que le gouvernement chinois attache une grande importance à lutter contre ce virus et le prend au sérieux extrême.

Q : Monsieur l'Ambassadeur, je veux en venir à la situation internationale et notamment à ce que votre Ministre des Affaires étrangères a appelé « une nouvelle guerre froide entre la Chine et les États-Unis ». Les épisodes de confrontation se multiplient pour l'instant. C'étaient des confrontations verbales. Le Président américain Donald Trump a affirmé que son administration n'hésiterait pas « à découpler l'économie américaine de la Chine ». C'est une menace très directe.

R : La guerre froide, ce n'est pas ce que la Chine veut. Je pense que le Ministre des Affaires étrangères veut dire plutôt qu'on ne veut pas une guerre froide. Donc, notre politique étrangère est toujours constante. C'est une politique de paix et d'indépendance. Et vis-à-vis des États-Unis, le gouvernement chinois adopte une position toujours pour que la coopération, la coordination, la stabilité dominent les relations bilatérales. Même si l'administration Donald Trump préconise un découplage, mais ce n'est pas ce que nous voulons. Nous pensons que ce n'est pas possible non plus de se découpler de la Chine. Et je pense que si les Américains appliquent cette politique, ce sera se tirer une balle dans leur pied.

Q : Mais quand même, on voit du côté de l'administration Trump, il y a des sanctions commerciales qui sont mises en place, d'autres types de sanctions. On voit quand même des accusations, que ce soit sur le coronavirus ou sur d'autres sujets, de plus en plus vives. Et on voit aussi la Chine répondre de manière de plus en plus véhémente. Est-ce que vous ne craignez pas quand même qu'il y ait un jour ou l'autre un dérapage et que cet affrontement verbal puisse déboucher sur quelque chose de beaucoup plus grave ? Est-ce qu'on n'est pas dans une zone de danger en d'autres mots ?

R : Oui, il existe ce danger, mais c'est effectivement un tapage médiatique de la part du gouvernement américain, de médiatiser les rumeurs et des mensonges vis-à-vis de la Chine. La Chine est obligée de se lever pour se défendre. C'est pour défendre notre dignité, notre réputation et nos intérêts d'État. Mais quand même, je pense qu'en faisant ça, la Chine reste toujours disponible à faire la coopération avec les États-Unis, à faire des échanges normaux dans tous les milieux, et à maintenir une relation bilatérale stable.

Q : Autre sujet de tension entre la Chine et un autre pays, le Canada. Ce vendredi, on a appris que deux Canadiens qui étaient détenus en Chine depuis 18 mois ont été inculpés pour espionnage par Pékin. Alors pour le Canada, c'est clairement une réponse à la procédure d'extradition de l'ex-directrice financière du géant chinois Huawei, qui est réclamée par les États-Unis, qui est actuellement au Canada. Est-ce que la Chine a en effet fait cela pour faire pression sur le Canada ?

R : Parlant du Canada, j'ai beaucoup à dire.

Q : Vous étiez ambassadeur là-bas, je dois le préciser.

Q : Oui, bien sûr. J'ai un sentiment très profond et très amical vis-à-vis de ce pays. J'aime bien le pays et son peuple. Toutes les personnes que je rencontre au Canada sont très amicales, très honnêtes. On fait toujours des amis. Même avec mes collègues au Ministère des Affaires étrangères canadien, on a des échanges très étroits et réguliers, très amicaux. Même si après l'affaire de Meng Wanzhou, on avait des échanges souvent excitants sur ce sujet, mais on connaît que l'on sert son propre pays, on sert son gouvernement respectif. Après ces échanges, on reste amis. Le peuple chinois nourrit un sentiment très profond et amical vis-à-vis du Canada grâce à deux personnes : l'une est le docteur Bethune, l'autre est l'ancien Premier Ministre Pierre Elliott Trudeau. Ils ont fait beaucoup de contribution au développement des relations amicales entre les deux peuples. En ce qui concerne l'affaire Meng Wanzhou, je pense que c'est une erreur grave commise par le gouvernement canadien, et je suis très triste de l'évolution des relations bilatérales à cause de cette affaire-là.

Q : Donc c'est une vengeance de la Chine ?

R : Sur l'affaire des deux Canadiens en Chine, c'est une autre chose. La Chine applique toujours l'État de droit, et nous respectons notre système juridique indépendant. Et ce n'est pas une vengeance. On agit toujours en vertu de la loi.

Q : Autres sujets de tension, parce qu'ils sont nombreux : l'Australie a accusé ce vendredi une puissance, un acteur étatique sophistiqué, d'avoir conduit une cyberattaque contre des institutions de l'État et des entreprises. Beaucoup pensent que le pays visé par le Premier Ministre australien qui a fait ces révélations, c'est la Chine.

R : Tous les pays doivent se respecter en traitant leurs relations bilatérales. Quand on accuse les autres, il faut avoir des arguments, des preuves, il ne faut pas accuser de n'importe quoi les autres. La Chine est victime de cybercriminalités, de cyber espionnage, au lieu d'être le provocateur. Vous connaissez bien le programme « Prisme » et d'autres programmes des États-Unis.

Q : Vous niez être derrière ces attaques que l'Australie dénonce ?

R : Bien sûr, la Chine n'attaque jamais les autres par les moyens de cyber espionnage.

Q : Les puissances du G7 ont émis un communiqué cette semaine pour condamner la mise en place prochainement à Hong Kong d'une loi sur la sécurité nationale qui est très controversée. Tous les pays du G7 se sont mis d'accord pour vous condamner.

R : C'est une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Chine. La législation de la sécurité nationale à Hong Kong relève du pouvoir du gouvernement central. Cela n'a rien à voir avec les autres pays. Tous les pays du monde se préoccupent de leur sécurité nationale. Hong Kong est un territoire de la Chine. Donc la sécurité nationale doit couvrir Hong Kong.

Q : C'est la fin du système qu'on appelle « un pays, deux systèmes » ?

R : Au contraire, c'est le perfectionnement du principe de « Un pays, deux systèmes ». Parce que la sécurité nationale relève de la performance du gouvernement central, donc la législation n'affecte pas la haute autonomie de cette région de Hong Kong, qui est la Région administrative spéciale.

Q : Vous niez ces accusations rapidement ?

R : Oui, bien sûr. Et cette législation n'affecte pas non plus les droits et libertés des habitants de Hong Kong, parce que cette loi définit quatre crimes majeurs, à savoir la sécession du pays, la subversion du pouvoir, le terrorisme et la collusion avec des forces d'ingérence étrangères et extérieures. Tout cela ne relève pas des droits et libertés individuelles des habitants. Donc, si on n'enfreint pas la loi, on n'a pas à craindre d'être puni par cette loi. Beaucoup d'Européens se préoccupent du fait que cette loi affecterait les investissements étrangers, mais selon moi, c'est tout à fait le contraire. On pouvait remarquer que ces derniers jours, deux grandes entreprises d'Internet chinoises NetEase et JD.com se sont introduites à la Bourse de Hong Kong et ont levé une grande quantité de capitaux. C'est une signification que la loi sur la sécurité nationale à Hong Kong promeut l'amélioration de l'environnement d'affaires à Hong Kong.

Q : Merci, Monsieur l'Ambassadeur. On n'a hélas plus de temps pour aborder les nombreux sujets. Merci à vous d'avoir été notre invité. Et merci à vous d'avoir regardé cette interview sur les antennes de France 24.

R : Je vous remercie.


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